Tibet, c’est un peu comme si Marcel Pagnol avait subi l’influence des sirènes – celles qui hululent, hein, pas celles qui Ulyssent-- avait émigré aux States et y avait eu la carrière de John Ford. Il nous offre avec Chick Bill un western, qui fleure plus la galéjade que la cordite. Un western dans lequel les personnages sont plus frappés par les bons mots et les calembours que le . 45 Colt ou la 30/30 Winchester.
Tibet s’éloignera très vite du graphisme animalier des 4 premières histoires et désertera aussi souvent les poncifs du western traditionnel. Aidé quelques fois par deux complices de poids, Greg et André Paul Duchateau, il enverra ses personnages en Europe, aux Indes, … et même aux XV° siècle pour un savoureux pastiche des Mousquetaires de Dumas.
Ce mois-ci sort « Le secret du géant Flure », le 69 ° album de cette série qui a débuté en 1954 dans les pages de la mythique collection du Lombard : une chasse au trésor où l’on reconnaîtra sans peine un organisateur de Festival de BD, bien connu dans le Sud.
Plus que le héros titre, il faut se délecter des interactions et des engueulades de Dog Bull et de Kid Ordinn qui sont la version Tibétienne de Laurel Hardy : deux crétins, un bête à manger du foin et un autre, naïf, innocent et d’une gentillesse incommensurable.
Tout est bon à Tibet pour nous faire rire : quiproquo, comique à répétition, jeux de mots, contrepèteries, « non-sens » dans les discours des personnages, confusion entre le premier et le deuxième degré, entre le sens propre et le sens figuré.
Cependant, là où il donne la pleine mesure de son talent comique, c’est quand il gratifie le pauvre Kid d’un don, d’un talent ou d’une particularité qui engendreront gags et bonne humeur à satiété.
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