lundi 7 décembre 2009

Franco Oneta

Je dois l'avouer : je ne suis pas un grand fan des Tarzanaïdes. Même l'original, pourtant dessiné par les plus grands de Hogarth à Manning en passant par Foster ou même Kubert ne m'a jamais vraiment passionné. Il y en a pourtant un qui trouve grâce à mes yeux : c'est Zembla. Surtout à cause des personnages secondaires assez comique qui passent leurs journées à se chamailler et plus si affinités.
Voilà une planche de Franco Oneta, l'un des grands dessinateurs italiens à qui on doit une sacrée poustagnée d'épisodes du roi de la jungle blanc

planche isssue de "Jafeth, l'arabe" parue dans le n° 137 de Zembla
En plus de la planche, Franco Oneta m'a envoyé quelques cp





Merci à lui pour ces heures de lecture
Toujours plus sur F. Oneta ici par exemple
http://www.pimpf.org/semic/oneta.htm

vendredi 4 décembre 2009

La ribambelle

Roba. Un grand monsieur de la BD franco-belge qui a su, en quasiment 50 ans, se faire le chantre d’une petite vie tranquille et feutrée, rythmée par les gags d’un gamin roux, d’un cocker roux lui aussi, d’une tortue … et de quelques oiseaux.
En parallèle, Roba a aussi donné vie à un groupe de jeunes un peu moins politiquement correct, un peu plus swinging London, « La Ribambelle ».


Quand on pense à cette série, spontanément des réminiscences viennent cogner à notre esprit : « Bicot et ses Rantanplan » de Branner, les bouquins d’Enid Blyton mais aussi à un truc plus récent (enfin, un peu moins vieux), « L’Autobus à impériale’ ‘Here comes the double deckers), une série GB/US des année 70.
Sur 6 histoires, Roba aidé d’Yvan Delporte, de Vicq ou même de Maurice Tillieux va nous enchanter avec les aventures comiques d’une bande de gosses. Admettons le tout de suite, ses gamins là sont bien plus flamboyants que les François, Mick, Annie, Claudine ou autre Pierre, Jeannette de la mère Blyton qui ont toujours remplacé, en ce qui me concerne, le secobarbital ou le pentobarbital.
Si Phil (le blond) et Grenadine (la fille) sont de gentils stéréotypes des braves petits gamins qui pourraient s’être échappés de l’univers de Boule & Bill, les quatre autres protagonistes sont un peu plus … euh disons rock’n’roll
Il y a Dizzie, le black qui joue,de la trompette, faux ou juste, mais fort ça c’est sûr. Puis Atchi et Atcha dont la politesse et le langage fleuri ne cèdent en rien à leur habileté à fignoler un kata-guruma ou un tomoe-nage qui rendraient Doc Justice envieux. Et enfin, Archibald Mc Dingeling. Savant en herbe génial mais dont le caractère s’avère conforme à l’archétypale avarice écossaise, si brillamment dépeinte par ces mauvaises langues d’Exbrayat et de Wladimir Volkoff dans ses « Langelot ».
Il n’y a que James, le so scottish buttler, qui puisse canaliser un tant soi peu la fougue de ses jeunes amis … Heureusement aussi que, de ses études classiques, il lui reste un fort beau crochet du gauche !


Roba et ses scénaristes vont alterner aventures au près et aventures au loin.
Au près, le prétexte est souvent fourni par le terrain vague qui sert de Q.G. à la Ribambelle. Terrain vague sur lequel un affreux promoteur, l’ignoble Monsieur Grosfilou, aimerait bien planter « une fleur de béton ». Terrain vague dans lequel serait dissimulé un trésor dont de bien sombres crapules se délecteraient. À moins que toute la bande ne se mobilise pour fabriquer un engin volant : Dizzy au pilotage, Grenadine à l’infirmerie et le cerveau génial d’Archibald au bricolage scientifique …

Au loin, c’est d’abord un voyage en Ecosse pour une histoire aussi jouissive que les « Rivaux de Painful Gulch » et une escapade exotique dans l’archipel des Galopingos, à la recherche de Mr. Berlinguaud, leur confiseur ethno-paléo-géolo-tutttiquantiste qu’ils arracheront aux mains de sauvages très yé-yé … oh yeah !

La Ribambelle, c’est aussi quelques méchants de très bonne facture. Citons l’ignoblissime Monsieur Grosifou, homme d’affaires cupide et fourbe, les Caïmans, le double négatif de La Ribambelle : deux blousons noirs stupides aux ordres …euh à la botte de Tatane, dont la méchanceté, à l’instar d’un Joe Dalton, est inversement proportionnelle à sa taille. C’est pas pour rien qu’on les retrouvera, quelques années plus tard, allant taguer sournoisement la caravane d’un flic new-yorkais, qui se délasse en regardant Clint à la télé.

Tout ça pour dire que La Ribambelle, série peut être méconnue du public, a quand même marqué pas mal d’amateurs de bd et continue à intéresser des auteurs de bd. D’ailleurs, il serait question (conditionnel plus qu’imparfait) que Jean-Marc Krings et Zidrou reprennent cette série pour Dargaud. Croisons les doigts


Quelques liens
http://glnikos.free.fr/ribambelle/site.htm
http://jean-marckrings.blogspot.com/
http://www.bdoubliees.com/journalspirou/series5/ribambelle.htm

lundi 23 novembre 2009

Colomiers 2009

Un festival de bd se vit différemment suivant les gens qui le fréquentent. Il y a ceux qui parcourent les allées comme à l'offensive, au pas de charge ! Il y a ceux qui en profitent pour s'acheter le dernier Astérix, probablement la meilleure vente du salon !
Il y en a d'autres qui essayent de découvrir autre chose. Un petit tour dans la dernière édition de Colomiers, proche banlieue de Toulouse, offert par Le Gang Tour Opérator

D'abord, tout seigneur, tout honneur, le stand Le Gang avec Sticky Hell Gong et Yves Urbain

Une compagnie de théatre qui lisait des textes de bd en faisant de la musique ... ou l'inverse




Alain Grand



Cyrille Pomès "prix interfestival du coin" ou quelque chose d'approchant

Tanquerelle

Jürg

Le papa de Taka Takata, Jo-EL Azara

Chauzy .... c'est fini

vendredi 13 novembre 2009

Bifrost

En fouinant dans une librairie, je suis tombé sur le dernier numéro de Bifrost, un prozine luxueux consacré à la SF en général et en particulier, pour ce numéro, à Roger Zelazny. Comme ce dernier est un de mes auteurs préférés, je me suis précipité dessus

si que vous avez un peu de sous en trop, je suis sur qu'ils ne seront pas contre une chtite commande
http://www.belial.fr/
L'occasion de présenter mon top 5 des romans de Zelazny, l'auteur qui a fait rimer science fantasy et religions.

Les Terriens ont émigré sur une planète dont ils maintiennent la population sous leur coupe en se servant d'emprunts à l'Hindhouisme et de nano-technologies qui leur donnent des pouvoirs . C'est compter sans Sam, l'un d'eux, qui va prôner une révolte inspirée du Boudhisme …

La première tentative de Zelazny pour créer sa propre religion. Euh, enfin de créer une religion extraterrestre pour jouer avec
Francis Sandow est un terraformeur de monde. Mais, il est aussi en symbiose avec un des Dieux de l'univers, Shimbo de la Tour de l'Arbre Noir. Et, quand on vient chercher Francis Sandow, on risque de trouver le .... Tonnerre et la Foudre !

Un pisteur Navajo est obligé de passer un pacte avec une créature extra-terrestre qu'il a capturé. Le pacte se retourne contre lui et il devra retrouver la religion de ses pères pour survivre. Un superbe texte qui redynamise le sous-genre "ET's buddy stories" qu'on peut trouver dans les premiers Silverberg ("l'homme dans le labyrinthe" ou dans Simak " Au carrefour des étoiles"

Dans un terre dévastée par le feu atomique, Conrad Nomikos joue les cicérone pour un Extra-Terrestre. Mais, Conrad n'est-il que Konrad ? N'est-il pas la réincarnation du dieu Pan qui veut rendre la Terre aux Terriens
Et, enfin la saga d'Ambre ( deux cycles de 5 volumes chacun, le premier étant meilleur que le deuxième quoique !)

Zelazny crée là sa mythologie ultime. Echappé du Chaos original, un prince du Chaos crée son monde, Ambre, la réalité ultime qui projette toutes les autres réalités qui ne sont que des ombres.
Exilé sur la Terre, Corwinn va (re)prendre conscience de son héritage et va venir réclamer son trône, laissé vacant par le départ d'Obéron . Une oeuvre riche et fertile qui se lit trés facilement comme un roman d'aventures.

1937-1995

jeudi 22 octobre 2009

Lulyluk de lukyluk

Cette semaine sort dans les salles obsures une adaptation de Lucky Luke. Après celui de Terence Hill et "Les Dalton" d'Eric et Ramzy, c'est cette fois Jean Dujardin qui endosse le costar de Lucien la Chance pour James Huth. Malgré les fous rires que m'ont procurés les deux OSS117 de ce dernier, j'ai bien peur de ne pas être vraiment séduit par cette adaptation de "l'homme qui tire plus vite que son ombre". Aussi, je ne pense pas aller la voir mais je n'exclus pas de m'ericbessoniser. Après tout, j'éprouvais le même genre d'à priori en ce qui concerne le "Petit Nicolas" avant qu'une amie ne traîne, me tirant par un endroit que ma mère m'a rigoureusement interdit de nommer ici.
En revanche, voici ma petite sélection personnelle,forcément subjective, de mes 10 Luclky Luke préférés.

Le dessin de Morris s'est affranchi de ses influences disneyiennes pour nous présenter un Lucky Luke dégingandé qui lorgne sur Cary Grant et James Stewart et qui boit, fume et flingue.

Goscinny puise ses influences dans une figure légendaire le l'Ouest, le juge Roy Bean mi truand, mi homme de loi, mi distillateur de moonshine whisky et dans un des grands western d'Anthonny Mann, "Je suis un aventurier". De savoureuses plaidoiries, de sympathiques canailles et un ours amateur de bière glacée enrichissent cette délirante pochade sur la manière dont la loi était rendue à l'Ouest du Pecos.

Notre cow-boy abandonne le plancher des vaches pour embarquer sur un steamer en compagnie du plus hâbleur des capitaines et de Sam, le meilleur verseur de café du Mississipi.

Luke débarque dans une ville où deux familles rivales et stupides font régner la terreur …

Lucky Luke escorte cette fois-çi un groupe de savants européens en voyage d'études. Doux rêveurs, perdus dans les théories de leur discipline, les scientifiques seront confrontés aux embuscades des outlaws et des indiens.

Pour rentrer dans le droit chemin, les Dalton vont se réinsérer par le travail. Quoique de plus normal pour des perceurs de coffre que de devenir banquiers et ainsi d'honnêtes citoyens. Heu …cherchez l'erreur !

cet album peut figurer en bonne place auprès de la trilogie que John Ford consacra à la Cavalerie. Le Colonel Mc Straggle ne dépareillerait aucunement à côté du Capitaine Brittles et des Colonels Yorke et Marlowe. Comme eux, il fait passer la discipline et le devoir avant tout ... surtout avant son fils !

des dialogues aussi savoureux qu'un chili con carne, des personnages haut-en-couleurs comme Emilio Espuelas le plus grand bandit du Mexique font de cette escapade au delà du Rio Grande une partie de rigolade dont on ne se lasse pas.

Pour satisfaire les dernières volontés d'un de ses amis, Luke accompagne la métamorphose d'un Lord Anglais, so british et si rogermooresque, en véritable coureur de prairie.

Lucky Luke croise la route d'un de ces doux dingues que Goscinny affectionnait. Un riche éleveur, admirateur de Naopélon 1°, décide de partir à la conquête du Texas en s'appuyant sur le savoir faire d'un desesperado et en distribuant titres et distinctions comme hochets à de serviles boutiquiers.
Et puis, après tout, les 3 Lucky Luke dus à Achdé et à Gerra valent aussi le détour : De toute façon, le papa de "Couillou le Caribou" ne peut pas être foncièrement mauvais et Achdé a bien le personnage de notre cow-boy en main. Et puis, lui, c’est un copain !

vendredi 9 octobre 2009

De brik et de ... Yak


En 1949 paraissent deux nouveaux magazines de bd dus à Jean Cézard, l'immortel futur papa d'Arthur le Fantôme, des Tristus et Rigolus ou de Surplouf. L'heure est aux bd réalistes et Cézard se plie aux desideratas de Bernadette Ratier, la directrice des editions "aventures et voyages".
La première bd est "Brik" qui narre les aventures échevelées d'un corsaire du roi . La seconde est co-signée par J.K. Melwyn Nash aka Marcel Navarro : Yak narre les aventures d'un coureur de brousse projeté on ne sait comment dans un monde oublié que n'auraient pas renié ni E. Merrit ni E.R. Burroughs. D'ailleurs, le scénariste use de la même rigueur scénaristique que celle du papa de Tarzan pour justiifer le déplacement de John Carter sur Mars : c'est comme ça ! Yak connut une existence assez brève car Fraulein Anastasie aimait bien s'acharner sur Marcel Navarro : la censure oblige donc Yak a vite retourner dans une jungle normale car les mondes perdus comme la violence de Fantax et plus tard les premiers comics de Marvel édités dans Marvel ou Fantask furent jugés pernicieux pour les têtes blondes.
Mais, pourquoi parler de ces bandes desssinées oubliées et aux textes impayables : "L'insulte atteignit le gentilhomme angevin qui risposta par un coup de poing en direct, atteignant le mécréant à la pointe du menton et l'envoyant rouler sur le plancher de la dunette". Tout simplement parce qu'un doux dingue, sur sa retraite de cheminot, a réédité en fac-similé le premier numéro de Brik et celui de Yak : même format, même impression bi-colore (une page bleue, une noire).
L'occasion de découvrir deux bd mythiques des éditions lyonnaises , difficilement trouvables et assez onéreuses : elles cotent quand même entre 100 et 120 € et aussi l'occasion de faire une BA en soutenant une initiative sympa

Eurl Jas-Editions du Bleu et Noir
04 91 44 77 43

mercredi 7 octobre 2009

De retour de brocante

Quelques belles couvertures du Journal de Mickey datant de la fin des années 50, sans doute dues à René Guillaume ou à Pierre Nicolas











Ainsi qu'un gag paru en France en Juillet 1955, sans doute du à Bill Walsh et Manuel Gonzales, qui me plonge dans une certaine panade