samedi 28 février 2009
La mort est un long fleuve tumultueux
Philip José Farmer , encore un grand auteur de SF qui vient de nous quitter. Un grand auteur de par l ‘étendue de son œuvre mais aussi par son côté iconoclaste.
Ce qui caractérise Farmer, c’est bien sur son imagination mais aussi son goût pour l’iconoclasterie et le pastiche.
Imaginatif, il l’a été si l’on en juge par deux de ses grandes séries. D’abord, celle des « Hommes-Dieux » qui voient dévoiler de nombreux monde en poche créés par des extra-terrestres. Puis, la saga du « Monde du fleuve » dans laquelle tous les humains sont ressuscités sur une planète étrangère. Mark Twain, Cyrano de Bergerac, Sir Francis Burton ont ainsi l’occasion de vivre de nouvelles aventures.
Iconoclaste, car il fut l’un des premiers à introduire la sexualité dans la science-fiction. À l’heure où les héros de Van Vogt, Asimov, …faisaient lits séparés, le héros farmerien est nettement moins chaste. Érotisme pour « Les amants étrangers » et porno-gore pour la série « gare à la bête », voilà des thèmes explorés qui valurent à Farmer une sulfureuse réputation.
D’autant plus qu’il aimait bien aussi explorer les faces obscures des religions par forcément terrienne avec son personnage du Père Carmody, anciennement truand, assassin et voleur, aujourd’hui spécialiste en exo-théologie
Pasticheur de génie, il n’aimait rien tant que de s’amuser avec les jouets de ses petits camarades.C’est à lui que l’on doit l’autre journal de Phileas Fogg, le journal forcément apocryphe de Lord John Greystoke aussi appelé par son ami Tantor Tarzan, des aventures dehéros qui rappellent fortement un certain homme de bronze ou qui se passent dans des cités mythiques comme Opar.Et, ce fut lui aussi qui donna vie – enfin sur le papier- a un des personnages /pseudonyme de Kurt Vonnegut, le célèbre Kilgore Trout.
En espérant te retrouver au bord du Grand Fleuve pour de nouvelles histoires !
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