vendredi 23 décembre 2011

saison de chine

Voilà un petit résultat de la saison 2011 en listant les bd chinées par les membres du forum Bdgest. Je n'ai pris en compte que les bd d'avant 1980 et essayé d'en oublier le moins possible bien que quelque fois, quand il n'y a que la photo et pas le descriptif, cela peut donner lieu à une petite erreur.
A première vue, nous sommes 145 à avoir, certains plus assidûment que les autres, posté un compte rendu de nos trouvailles.
Cliquer sur les photos pour les agrandir (oui, je sais ; je suis une tanche en info !!!!)





Comme quoi, on trouve encore des choses ! Et encore, notamment, en ce qui concerne les Dargaud/Lombard, je ne mentionne pas le nombre pléthorique d'Astérix en milieu de collection, trés souvent en EO, que je vois et que je ne ramasse pas.
Cependant, le constat me semble un peu moins rose si on le compare avec le résultat d'il y a deux ans. Les différentiels me semblent bizarres : on a trouvé plus de Lombard toilés que des séries brochées Dargaud/Lombard (JE/Vedette/Histoire du JT) !

dimanche 6 novembre 2011

Week-end à Come

Come, charmante petite ville au bord du lac du même nom dans la province de en Italie. Elle est partagée entre une vieille ville médiévale devenue très Sarkobling-bling et une ville plus modeste. Néanmoins, le Duomo et quelques belles vieilles bâtisses ou vestiges ainsi que le lac font allègrement passer la pilule. En trainant pres du lac et de sa brume automnale, on comprend mieux la fascination mortifere qu'a pu exercer Venise ...
L'occasion aussi, entre un risotto et une tranche de pesce spada au grill de ramasser quelques fumetti
du Tex bien sur

Mais aussi du Zagor, l'esprit à la hache

Puis du Martin Mystère et du Dampyr

Ainsi que le Spin-off de Nascolto Volto

Ugo se retrouve dans la Chine des concessions et doit ressortir son masque pour lutter contre les traficants d'opium.... Le 1er numéro de Shangai Devil semble bien prometteur. " Fouette, dents de scie" comme dirait l'inspecteur principal.
Mais, ce fut aussi l'occasion de mettre ma paluche poilue et griffue sur 4 beaux bouquins
2 tex dont un par Magnus dont la plume me semble, toute déférence gardée, prendre des tournures whrigstonniennes.

Et deux albums compilant des séries de Jacovitti, son "coco bill" et "Pirati, briganti & carambate"

Pour finir, juste un petit coup de gueule, la seule fummetteri de la vieille ville est une "comicsserie", du Panini à la pelle et seulement une trentaine de fumetti bien caches dans un méchant carton ! US go home !!!

mercredi 19 octobre 2011

Gérald Forton

Y a des familles où on est artistes de père en fils. En littérature, il y avait les DUMAS, père et fils. En musique, les CHEDID, HIGELIN et autres DUTRONC. En BD, il y a les FORTON. Grand Papa crée en 1908 le fameux trio d’anarcho-escrocs des Pieds Nickelés et son petit fils, Gérald, deviendra quelques décennies plus tard un prolifique dessinateur réaliste franco-belge.


Après s’être fait le pinceau sur une floppée d’Oncle Paul (1), la célèbre série laboratoire du Journal de Spirou, Gérald FORTON donne vie, sur des scénarios de Jean-Michel CHARLIER, à un Indiana Jones avant la lettre : Kim Devil (2) vivra de magnifiques aventures entre les citées perdues et les peuples hors du temps.
Toujours dans le domaine des aventures exotiques, FORTON reprend la plume des mains de Victor HUBINON, trop occupé par Buck Danny et Barbe-Rouge, pour illustrer les aventures du broussard Tiger Joe (3), cette fois-ci sur des scénars de GREG .

Dino ATTANASIO ne suffisant plus pour mettre en images la poustagniée de romans de Bob Morane du productissime Henri VERNES, c’est FORTON qui a la chance d’illustrer un nombre conséquent d’aventures de l’ex commandant de la RAF et de son éthylique compère aux cheveux roux. Parmi ces aventures se cache au moins un authentique petit bijou, « L’épée du Paladin », qui voit nos héros déambuler dans le Moyen-Age. Ces histoires sont pour la plupart publiées dans l’hebdomadaire de Maman, « Femmes d’Aujourd’hui » et furent compilées par le libraire belge Michel Deligne dans une série de 6 volumes, fort difficiles à trouver vu leur faible tirage de l’époque.

Cependant, Gérald FORTON, bien qu’il ait touché avec un bonheur égal à pratiquement tous les genres, de l’aventure historique au super-héros, c’est surtout et avant tout le Western. Pas le western spaghetti à la Durango ou à la Blueberry. Non, celui d’un FORD ou d’un HATHAWAY.

En 1961, c’est le galop d’essai de Ben Barry (4) dans les pages de « Tintin » qui donnera naissance, en 1964, pour « Vaillant « puis son avatar « Pif-gadget » à Teddy Ted, ce cowboy errant et justicier qui sillone la « longue piste » sans jamais trop s’éloigner ni de Tombstone ni du Triangle 9.
Teddy Ted, c’est des scénarios solides et humanistes signés Roger LECUREUX qui revisitent tous les grands thèmes du western. Vengeance et out-laws sont deux des ressorts importants de ces histoires mais on peut aussi y trouver une certaine dose de poésie notamment dans l’histoire « Le shériff des prairies » (5)
Teddy Ted, c’est aussi une galerie de personnages récurrents pittoresques et attachants : Doc Holway, le mexicain Sancho et sa guitare, le shériff Old Pecos, Mamie Bazar et surtout l’Apache, le taciturne gunman indien .

Avant de s’envoler Outre-Atlantique et de s’essayer au super-héros (Black Lightning, Nexus, ….) ou au western fantastique (Jonah Hex), FORTON fait une dernière incursion dans le western en France en donnant vie, pour des aventures inédites, au duo d’agents secrets américains les plus kitsch, James West et Artemus Gordon.
Il serait long de lister toutes les productions de FORTON qui, comme tant d’autres auteurs populaires qui enchantèrent nos jeudis puis nos mercredis, est fort peu connu. Il n’est pas sous le projecteur de l’actualités, il n’est pas courtisé pas des pisse-copies qui découvrent aujourd’hui la bd. De plus, il a aussi été desservi par une politique de publication en albums quasi inexistante : seuls ses Bob Morane étaient couramment réédités.
Cependant, aujourd’hui, il faut saluer le travail que font de petites maisons d’éditions indépendantes qui accomplissent un véritable travail d’archéologie bédéesque en exhumant des pages poussièreuses des journaux de notre jeunesse ces bd signées par des véritables artisans du 9° Art.

N’hésitez donc pas à harceler vos libraires pour qu’ils commandent ces albums : vous ferez œuvre pieuse en faisant vivre de petites structures et vous découvrirez ou redécouvrirez des histoires solides et agréables à lire.
Plus de renseignement sur le site de FORTON
http://home.earthlink.net/~movieboards/
et ici sur le papier electronique de Gilles RATIER
http://www.bdzoom.com/spip.php?article4144

1 La Vache qui m’édite : http://www.lavachequimedite.com/
2 Sangam : infosangam@yahoo.fr
3 Pan Pan : http://www.panpan.be/
4 Pan Pan http://www.panpan.be/
5 Hibou http://bedephage.phidji.com/Images/editions_hibou_loup/divers/divers.htm

mercredi 24 août 2011

Temploux ou pas Temploux


Mes excellents et estimés collègues, Vincent B. et Zorrino 19, me posent tous deux à réfléchir sur Temploux, le premier me disant qu'il n'y mettrait plus les guêtres et le deuxième me demandant si ça vaut le coup d'y aller. Aux deux, je répondrai l'inverse. "Oui", Vincent, il faut y aller. Et "Non", Zorrino19, cela ne vaut plus la peine.
Expliquements now.

Cela fait une dizaine d'années que, traditionnellement, je conspire et magouille pour partir chiner une quinzaine/dizaine de jours en Belgique avec comme point d'orgue, Temploux. J'ai, outre ce rendez-vous incontournable, si El Senor Meteo n'abuse pas de colchique, la possibilité d'écumer deux marchés aux puces (jeu de balle à Bruxelles et Constitution à Liège), quelques énormes brocantes (Tilff, Andenne, Namur la plante, ..... ) et quelques autres dans de petits villages bien planqués. Je ne mise pas tout sur Temploux et multiplie donc les possibilités de trouver quelque chose de sympa.

Même si ce n'est plus l'âge d'or où l'on trouvait des bd de partout et pour de vile somme - âge d'or que je n'ai jamais hélas connu et que je situe dans les années 70/90, il reste encore la possibilité de tomber sur de jolis nids. Témoin celui qui m'est passé sous le nez à Tilff : une pile de livres d'enfants avec en son milieu des Lombard toilés, des Dupuis brochés ( 4 ou5 fois "Hors la loi" de Lucky Luke) cédée, pour ce que j'ai cru voir, une poignée de Curly's.

En revanche, force est de constater que le nombre de belles bd diminue et que leur prix - et même celui des drouilles- augmente. Tous les spéculateurs n'ont pas concentré leurs efforts sur la Grèce ! Beaucoup de Belges chinent pour revendre … notamment à Temploux. Cependant, le corollaire de cet axiome, c'est que des bd se trouvent. C'est donc une question de chance, d'être là au bon endroit et au bon moment !

Aller à Temploux, oui, quand même. 6 kms de brocante, ça laisse réveur ! Alors, c'est vrai que la moitié des exposants sont peu ou prou, à tort ou à raison, à la cote BDM, oubliant allégrement qu'antant, il existait une cote française et une cote belge. En revanche, certains revendeurs sont moins gourmands et là, on peut dénicher de belles affaires. Certes, peut être pas à 1,2,3 € mais à 10, 20, 30, 50, 100 € pour des albums qui cotent 4 à 5 fois ces prix. Et puis, on peut toujours trouver quelques perles pour des sommes modiques (l'EO premier tirage de" Vol 714" à 4 €) en fouillant un peu, en ayant l'oeil qui vous fait distinguer une vieille bd d'une neuve dans une pile sur la table d'une famille qui vend des vêtements de bd, des bibelots, du brol innomable …

Aller à Temploux permet aussi de relativiser la rareté des bd : quand on voit des Buck Danny milieu de série de partout, quand on voit des Bob Morane Marabout toilé fréquemment, quand on voit certains titres et certaines séries à tous les coins de stand, sont-ils vraiment rares ? Méritent-ils leurs cotes ? Par contre, toujours aussi peu de Dupuis dos pincé ( à part des Timour), de Tintin dos blanc ou N&B … même si certains stands en proposent et vous font baver dessus.
A Temploux, on trouve de tout mais on a quand même sacrément intérêt à avoir du grisbi dans le larfeuille


plein d'autres photos sur Temploux ici
http://www.facebook.com/media/set/?set=a.1485083941417.58272.1663440715&l=e39aaf9877&type=1

le détail de la moisson de cette année sur Bdgest section "retour de brocante"

lundi 9 mai 2011

Comics & Figatelli


Tous les bons comics ne viennent pas des USA. Témoin, cet album "La trainée jaune de Comicswood" paru chez les éditions charentaises (non, pas les pantoufles mais le Cognac) Scutella Editions.
Un looser, après un embrouiamini cosmique, hérite du pouvoir d'un super-bolide à la sauce DC. Mais, pouvoir ou pas, un looser reste looser.
Dans ce premier opus, Lisandru Ristorcelli dynamite allégrement tout le mythe du super-héros. Si "La trainée jaune" a les mêmes pouvoirs que Flash, il n'en a ni le charisme -quoique- ni l'efficacité. Sa seule préoccupation est de récupérer sa bien-aimée, Fiona, qui l'a plaqué .... peu lui importe les méchants qui pourtant valent leur pesant de brocciu que Lisandru lui oppose.
Loin des préoccupations métaphysico-complotisto-prisedetêtes qui rendent souvent la lecture des comics actuels rebutante, tout cet album est baigné d'un sain humour niveau "caca pipi" qui ne peut que réjouir le coeur de l'honnête homme !
Le trait de Ristrorcelli tient bien la distance et l'histoire est menée à 100 à l'heure. Son trait et son découpage s'avèrent terriblement efficaces. La couverture en noir et jaune file une claque et, toute déférence gardée, fait penser à certains travaux d'Alex Ross !
A commander d'urgence (dare-dare aurait dit un certain Frederic) chez www.scutella.fr s'il n'est pas dispo chez votre crémier habituel

mercredi 6 avril 2011

Back in the sixties from Belgium

Une jolie série de cartes postales floquée feutrine imprimée dans les années 60 par une firme d'Anvers, Floch-Indus











mercredi 23 février 2011

Animal lecteur


en une grosse centaine de gags, ces deux ceci-cela de Libon et de Salma dressent un portrait criant de vérité de toute la galaxie de personnages qui gravite autour de la bd. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces personnes sont sacrément plus attirées du côté obscur du 9° Art : ni collectionneurs, ni lecteurs occasionnels ou compulsifs, ni libraires, ni éditeurs ne trouveront grâce devant la plume acide de Libon.

Et, il fait mouche. Oh, c'est sur, pas à tout les gags ! Mais, peut être que son poisson rouge s'était noyé quand il écrivait certains strips. On peut comprendre. Mais, la plupart du temps, les travers qu'il décrit sont vrais. Et, de plus, gentiment tournés en dérision. A mon plus grand dam, et le front rouge de honte, je dois avouer m'être fréquemment reconnu dans quelques personnages.
Au final, ces deux albums sont peut être des recueils de "private joke" mais leur lecture s'avère bien réjouissante et bien sympa.
Espérons que cela se vendra et que les auteurs ne tomberont pas dans la Bourgeonnite ou dans la Vicomtepathie et que de nouveaux tomes viendront continuer la description de l'étrange faune des lecteurs de BD.

lundi 24 janvier 2011

Metro Cognac, Station Angoulême


Comme chaque année, le Gang s'apprête à aller traper dans les territoires du Grand Froid, là où viennent en villégiature ours blancs, manchots, pinguins et autres phoques, j'ai nommé le Festival International de BD d'Angoulême placé cette année sous la présidence forcément R'n'R de Baru.
http://www.bdangouleme.com/actualite/le%20rock%20a%20baru/187
L'occasion de venir nous faire un petit coucou, une petite gratouille ou une petite offrande libatoire (de préférence au dessus de 38°) et de découvrir nos jolis albums d'images pour enfants pas sages.

Une somptueuse aventure pleine de rebondissements, d'action, d'humour .... et une pointe d'amour. Ach ! Paris sera toujours Paris !!!


Y a eu "calvin & Hobbes" avant Hippie. Y a eu "Boule et Bill" avant lui. Maintenant, il y a "Hippie, berger de prix", 120 gags d'un chien attachant


Un western parodique, un peu comme si John Ford filmait les Marx Bros


la troisième aventure d'Aldo Rémy du regretté Tibet


Imprimé sur papier damart avec des encres à base decitrate de sildénafil, cet album nous a valu des réprimandes de la part des laboratoires Pfizer pour concurrence déloyale


La vie et l'oeuvre de Roberto Succo par notre transalpine à nous que le monde entier de l'édition s'arrache

Rendez vous au stand L4 dans "Le Monde des Bulles", à partir du jeudi 27 janvier. Et, n'oubliez pas, tas de forbans, tous les absents seront coupables !

lundi 17 janvier 2011

Coin coin

Glénat, en décembre, a eu une sacrée bonne idée, entamer la publication des histoires d’un dénommé Carl Barks. Une publication de longue durée puisqu’on annonce 24 volumes. Bon, certains puristes pourraient regretter que cette intégrale ne commence pas au début de la carrière de Barks mais débute par la période 1950-1951 avec une histoire somme toute relativement connue car assez rééditée, «Sur les traces de la licorne « .

Mais, bast ne boudons pas notre plaisir et replongeons vite dans une période où Saint Bilal et Saint Schuiten ne m’avait pas encore détourné ni de la bd populaire ni des comics. Non ! ne versez pas de larmes : j’y suis retourné depuis !
Glénat annonce aussi une intégrale Floyd Gottfredson, l’homme qui fut à Mickey ce que Carl Barks fut aux canards. Il n’est que grand temps que ces auteurs sortent de l’anonymat où les avait confiné l’Oncl’ Walt en leur interdisant de signer leurs dessins.

Et si on rêvait un peu. Si on nous sortait aussi des bouquins sur les grands dessinateurs italiens de Disney.
Giovani Battista Carpi, son Fantomiald et ses parodies

Giorgio Cavazzano et sa magnifique histoire « Donald au royaume des Extras-Marins »

Romano Scarpa

Sans oublier d’autres habiles faiseurs comme Giorgio Bordini, Massimo De Vita, Luciano,Gattto ou Giancarlo Gatti, pour ne citer que ceux là qui firent les beaux jours des « Mickey Parade 1°série ».



Soyons fous : pourquoi pas aussi une édition des travaux pour Disney de Claude « Le magicien » Marin ou bien encore une belle réédition en intégrale de la somptueuse série-fleuve de « Mickey à travers les siècles » de Pierre Nicolas, reprennant et portant très haut le flambeau allumé par Tenas



Soyons carrément déments. A quand une édition chez nous d’autres auteurs populaires italiens qui firent les beaux jeudis des quadra ou des quiqua d’aujourd’hui. Je pense bien sur à Jacovitti ou a Luciano Bottaro, le regretté papa de Pepito, de Baldo, de Whisky à gogo, ……. Mais, ce Bottaro, il aurait pas fait du Disney aussi ?


liens utiles et/ou beaux
http://coa.inducks.org/
www.pimpf.org
www.francois-corteggiani.com
http://conchita.over-blog.net/