jeudi 27 mai 2010

jeudi 13 mai 2010

Derketo 1-Barbare 0


On va sans doute mettre les petits plats dans les grands sur la Montagne Sacrée, tout en haut du massif d'Eiglophie. Franck Frazetta vient de raccrocher son épée au vestiaire de chez Crom.
Né en 1928, Frazetta se fait d'abord la main en assistant certains de ses confrères plus âgés comme Al Williamson ( sur un comics à la gloire du Duke, John Wayne himself) ou en 1953 en devenant l'assistant de Dan Barry sur Flash -non pas celui in the night- Gordon.

Son travail est reconnu par ses pairs et il crée en 1951 son premier comics à lui tout seul, avec l'aide de Gardner Fox , Thun'da ou Thunda

Il rejoint aussi la bande de grands malades (Harvey Kurtzman, Will Elder, Jack Davis,....) qui narrent les aventures de Little Fanny Orphan, la plantureuse et tête en l'air orpheline qui hantait les pages de Playboy. Juste retour des choses vu que c'était Kurtzman qui écrivait les textes de Flash période Frazetta/Barry.

En France, il est surtout connu pour son "Indien Blanc", paru très tôt dans le petit format "Indians" avant d'être réédité au Fromage.


Il bosse longtemps pour le personnage de Li'l Abner d'Al Capp mais se fâche suite à une sombre histoire de sousous dans la popoche. Cependant, avec sa liberté, il a du mal à retrouver son style puissant légèrement phagocyté par celui de son employeur. Le tournant de sa carrière se joue quand il réalise une illustration pour une édition poche du personnage fétiche de E.R. Burroughs. Là, son talent explose : qu’il s’agisse d’illustrer les aventures de Tarzan ou de Conan, de dessiner la couverture de Vampirella ou celles d’une foutitude de pocket book d’héroic-fantasy, le nom de Franck Frazetta fut et reste encore aujourd’hui une référence.
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S’il jouit d’une grande popularité parmi les dessinateurs de bd, les illustrateurs et les amateurs de SF, il n’a pas vraiment atteint la reconnaissance qu’il mérite parmi le grand public. Espérons, que contrairement à beaucoup d’auteurs et de dessinateurs populaires qui firent les beaux jeudis des gamins dans les petits formats et les journaux de bd, il ne tombe pas trop vite dans l’oubli !

vendredi 7 mai 2010

Les grands esprits se rencontrent

En lisant un vieux "challengers de la dernière chance", j'ai eu un peu une impression de déjà vu. Prof, Ace, Red, Rocky et la jeune et accorte Corrina sont appelés par la NASA où un mystérieux meurtre vient de se produire. Ils rencontrent un des astronautes qui a fait un brin de chemin en direction de la Lune. Corrina est la cible de tentatives de meurtres inexplicables tandis que des GI's s'entre-canardent allègrement. Pour régler le problème, l'astronaute emmène les challengers en fusée .... où ils s'aperçoivent que ce brave major est possédé par une entité extra-terrestre.
C'est bizarre comme ça me rappelle un épisode de la première saison de "X-files", "Espace" chez nous et datant de 1993.
Le comics, lui, est paru en 1970 et est signé Denis O'Neil et George Tuska

La vérité est ailleurs

lundi 3 mai 2010

Elémentaire, mon cher Zombie !


DC avait les singes, Marvel les zombies. On croyait le comicsverse clairement partagé. Et bien non. Wildstorm, une filiale de DC nous offre une mini-série en 6 épisodes bien exitante, « Victorian Undeads » de Egdington & Fabbri.
Imaginez un peu ce qu’aurait donné les aventures du violoniste cocaïnomane si elles avaient été écrites par la plume de disons Mary Shelley ou d’ H.P. Lovecraft période Herbert West.
Imaginez qu’il y a quelques dizaines d’années une comète venue d’outre-espace ait embouché la trompette de la Résurrection. Imaginez que cette sinistre vieille canaille de Moriarty ait envisagé que son arch-ennemi puisse avoir raison de lui. Imaginez qu’il ait prévu une sorte d’assurance-vie genre un sérum destiné à le faire revenir d’entre les morts.

Voilà le point de départ de cette aventure de Sherlock Holmes relativement déjantée et sanguinolente qui revisite tous les aspects du mythe : Watson manie avec une égale dextérité le Webley Mark 1 et le bistouri, Mycroft est « M », le chef des services secrets de sa Très Gracieuse Majesté et, à ce titre, manipule son frangin qui déplore le fait que Mycroft soit lui même manipulé par les Services. Moriarty envisage de transformer Londres en un royaume des morts-vivants avant de partir à la conquête du monde entier.
Les textes de Egdington sont un savoureux mélange de vocabulaire victorien boosté au steampunk (un peu comme si Wilkie Collins avait écrit « Les voies d’Anubis ») et sont bien servis par le dessin efficace et classieux de David Fabbri, le dessinateur italien qui a fait ses premières armes sur les séries Star Wars.