dimanche 27 juin 2010

des nouvelles des Challengers

Quelques planches éparses issues du tome 2 des Challengers de la Dernière Chance, à paraître dans ce siècle aux belles Editions Le Gang











plus un petit caméo des deux auteurs, Yves Urbain et ma pomme

mardi 22 juin 2010

Des ballons en bulle

Du foot, y en a pas qu'à la télé. Il y en a aussi dans la bande dessinée. Un rapide tour d'horizon forcément partiel et partial.
Tout d'abord, comme on dit souvent que "l'humour est la politesse du désespoir", pour une approche marrante du foot, on peut citer "La vedette" de Malo Louarn et une des aventures des Gorilles de Cauvin et Berck

Sur un quiproquo, un ouvrier d'un pays de l'Est se retrouve bombardé super-vedette du foot. Tout l'humour grinçant d'un auteur injustement méconnu qui vaut pourtant sa bolée de chouchen !

Du très grand Cauvin. L'approche loufoque du foot par les deux gorilles qui troquent momentanément Colt. 45 et Thomson contre crampons et ballons.
Echappés des Petits Formats notamment Yataca, Trophée ou En Piste, pas mal de bd généralement d'origine anglaise traitent du sport en général et du foot en particulier avec une bonne dose d'aventures ou de délire.
On peut citer " Roy et ses diables" de Frank Pepper, une équipe traditionnelle aux personnalités bien marquées, plus que celles des Bleus. Mais qui gagnent ! Ou, encore plus décalé, "Les lions d'Haversham" où un entraineur borgne mène une équipe d'ex-taulards qui ne rêvent que d'avoir sa peau.
A mon goût, les deux meilleures séries sont "Romano" et "Hamish la Foudre"

Romano,dû au grand dessinateur argentin Francisco Solano Lopez et au scénariste anglais Tom Tilly, est un jeune gitan sur doué en foot. Tête de mule de niveau exceptionnel, tiraillé entre les superstitions de sa tribu (Moorag et ses prédictions) et les préjugés des Anglais, l'Elu portera même glorieusement le maillot de l'équipe nationale.

encore plus délirante sont les aventures d'Hamish Balfour dit "Hamish la foudre" de Julio Schiaffino et de Fred Baker. Dôté dun mouton, d'un père excentrique et d'un shoot dévastateur, Hamish se révèle un footballeur qui n'aurait pas déplu à l'Imogène d'un Charles Exbrayat.
Cependant, en haut du panier, pour moi, se situent les aventures de Vincent Larcher

Une bonne histoire traditionnelle de foot, servie par le dessin classique et classieux de Raymond Reding, qui évolue vite vers une série qui mélange agréablement sport et fantastique.
Et oups, j'ai failli oublier une des aventures de Spirou et Fantasio, "Les voleurs du Marsupilami", avec le dessin élégant et nerveux d'un Franquin première période

lundi 21 juin 2010

Over the rainbow


En fouinant gentiment sur une brocante, tôt matin, histoire d'évacuer les vapeurs des bassines d' Absolut Coconuts Destructor de la veille, mon oeil droit, le moins chassieux des deux, est attiré par une couverture chamarrée. Je m'approche et je mets la main sur un album de bd, "Le guerrier arc-en-ciel". Totalement inconnu au bataillon ! Cependant, le nom des auteurs, Victor de la Fuente et François Corteggiani me décident rapidement.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas regretté la somme pharaonique déboursée.
la puissance du trait de Victor de la Fuente qui délaisse içi cow-boys et six-coups campe magnifiquement bien les aventures pleine de bruit et de fureur de Falko. François Cortegianni livre là un scénar qui fleure bon son Barsoom et qui m'a personnellement enchanté, me ramenant au temps béni -non pas des colonies- mais celui où je découvrais, semaine après semaine, les aventures de Guy l'Eclair, période Dan Barry, dans le beau Journal de Mickey.
Si, comme moi, vous êtes frappés par une attaque foudroyante d'allergie aux histoires tarabiscotées et métaphysicodéprimées qui encombrent les étagères des librairies, cet album est le parfait antidote.

lundi 14 juin 2010

Mongo ne répond plus

Après Franck Frazetta, c'est au tour d'Al Williamson d'aller voir un peu si là haut si les plumes des anges peuvent servir à encrer des dessins.
Né en 1931, Al Williamson est surtout connu pour ses reprises de deux bandes d'Alex Raymond, "Flash Gordon" et "Secret Agent X-9" (Corrigan chez nous autres)



Ce dessinateur classique et classieux, au trait élégant, fin et racé va dessiner de nombreux comics de SF ou d'aventures et influencer des auteurs aussi importants que Bernie Whrigston et Mike Kaluta


Dans la deuxième partie de sa carrière professionnelle, il se consacrera plus particulièrement à l'encrage. Et de Curt Swain à Ann Nocenti, en passant par John Romita Jr., Gene Colan ou John Buscema, personne ne s'en plaint. Si le monde perdait un grand dessinateur, ces collègues gagnaient un encreur qui pouvait donner une puissance et une prestance incomparable à leurs crayonnés.

mercredi 9 juin 2010

Confessions d'un templier


par Fabio Bono/Bruno Falba, Editions Soleil

On va commencer par le début. Moi, la bd historique, à part les premiers "Tours de Boys-Maury "et les "7 vies de l'épervier", ça me gonfle un peu. Les scénars qui prennent comme base l'ésotérisme, à part les Martin Mystère, ça me file la migraine. Autant dire que les confessions de Jacques de Mollay, c'était pas forcément ma tasse de thé.
J'ai acheté l'album de Fabio Bono un peu pour les belles dédicaces bien chiadées qu'il faisait. En fait, le voir faire des dédicaces m'a poussé à ouvrir l'album. Là, premier crochet au foie ! J'ai été scotché par un dessin minutieux et enchanteur qui ensorcelle et qui m'a donné envie de me plonger dans l'histoire. Et là, c'est l'upercut qui vous déglingue le ciboulot et qui pousse à dévorer l'histoire concoctée par Bruno Falba.

Jacques de Mollay, fondateur des Templiers, est en prison. Soumis à la question, il va livrer son passé. L'histoire alterne aller-retour entre l'Orient et l'Occident, entre les fastes du passé et les instruments de torture du présent, pour nous offrir une vision par le petit bout de la lorgnette du destin d'un des personnages les plus sulfureux de notre moyen-âge.
Loin de céder à la facilité en tombant dans l'équation templiers =Baphomet = démons, l'histoire se lit plutôt comme un traité de géopolitique entre les différentes factions qui s'affrontent du côté de Saint Jean d'Acre, certaines épées au clair, d'autres par les méandres des complots. Le tout rythmé par de belles et puissantes représentations de combats ou par les scènes de l'interrogatoire que réserve le clergé à Jacques de Mollay.

Vivement le deuxième tome