lundi 3 mai 2010

Elémentaire, mon cher Zombie !


DC avait les singes, Marvel les zombies. On croyait le comicsverse clairement partagé. Et bien non. Wildstorm, une filiale de DC nous offre une mini-série en 6 épisodes bien exitante, « Victorian Undeads » de Egdington & Fabbri.
Imaginez un peu ce qu’aurait donné les aventures du violoniste cocaïnomane si elles avaient été écrites par la plume de disons Mary Shelley ou d’ H.P. Lovecraft période Herbert West.
Imaginez qu’il y a quelques dizaines d’années une comète venue d’outre-espace ait embouché la trompette de la Résurrection. Imaginez que cette sinistre vieille canaille de Moriarty ait envisagé que son arch-ennemi puisse avoir raison de lui. Imaginez qu’il ait prévu une sorte d’assurance-vie genre un sérum destiné à le faire revenir d’entre les morts.

Voilà le point de départ de cette aventure de Sherlock Holmes relativement déjantée et sanguinolente qui revisite tous les aspects du mythe : Watson manie avec une égale dextérité le Webley Mark 1 et le bistouri, Mycroft est « M », le chef des services secrets de sa Très Gracieuse Majesté et, à ce titre, manipule son frangin qui déplore le fait que Mycroft soit lui même manipulé par les Services. Moriarty envisage de transformer Londres en un royaume des morts-vivants avant de partir à la conquête du monde entier.
Les textes de Egdington sont un savoureux mélange de vocabulaire victorien boosté au steampunk (un peu comme si Wilkie Collins avait écrit « Les voies d’Anubis ») et sont bien servis par le dessin efficace et classieux de David Fabbri, le dessinateur italien qui a fait ses premières armes sur les séries Star Wars.

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